Ambroise CROIZAT et la sécurité sociale : Rétablissons la vérité historique !
Alors que nous fêtons les 75 ans de la Sécurité Sociale, veillons à ce que les révisionnistes de tous poils ne travestissent par la vérité historique. Ambroise Croizat a su créer les conditions de sa mise en place en tant que Ministre du Travail en conformité avec le
programme du Conseil National de la Résistance. N’en déplaise aux historiens « en herbe » ce n’est pas le Général de Gaulle lui-même qui en est l’artisan.
Les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 donnent un cadre légal à la Sécurité sociale, souhaitée par le CNR. Elles sont préparées avec Alexandre Parodi, membre du Comité des experts dans la Résistance puis ministre du travail et de la Sécurité sociale.
L’objectif d’Ambroise Croizat était de rompre avec la peur de la maladie ou de l’accident de travail qui symbolisaient à terme la misère et le désœuvrement pour bons nombres de citoyens. Avec la Sécurité sociale la retraite ne signifiait plus la mort prochaine mais bien une nouvelle étape de la vie.
Notre pays doit à cet homme intègre la généralisation des retraites, les comités d’entreprise, la médecine du travail, la reconnaissance des maladies professionnelles, la prime prénatale… dès 1936, il avait en tant que député pris une part à l’instauration des congés payés, des conventions collectives et de la semaine de quarante heures.
Tous les Français, aujourd’hui, peuvent bénéficier d’une couverture maladie qui leur permet très souvent d’être soignés selon leurs besoins, sans distinction de leurs moyens, grâce à la socialisation des richesses créées.
Alors que la Sécurité sociale est menacée de toute part, il est impératif de partir d’une vérité historique et de la faire partager à la nouvelle génération. Ambroise Croizat mérite d’entrer au Panthéon.
Pour INDECOSA-CGT
Arnaud Faucon, secrétaire national
À l’initiative de l’Humanité, élus, syndicalistes et intellectuels interpellent le président de la République afin que le bâtisseur de la Sécurité Sociale et Ministre du Travail à la Libération, Ambroise Croizat, entre au Panthéon.