L’année 2022 fut incontestablement marquée par la parution d’un livre qui allait interpeller durablement les esprits des Français et forcer le monde politique à se positionner davantage sur la question du grand âge : Les fossoyeurs.
Il a mis en lumière une enquête au vitriol sur des faits de maltraitance, de manipulation financière et de dérive lucrative de certains Ehpad du secteur privé. Le groupe Orpea, leader hexagonal des maisons de retraites, mis en cause directement dans cette enquête, a vécu sa plus grande crise depuis sa création.
Quelques jours après la parution du livre, le directeur général était remercié de manière très médiatique pour bien symboliser la cause de cet incroyable scandale. Pour bon nombre d’acteurs de la société civile, la ficelle est un peu grosse. En effet, ne soyons pas dupes. C’est bien un système qu’il faut revoir et non stigmatiser un seul individu, qui n’est finalement qu’une pièce d’un puzzle.
Posons-nous plutôt les bonnes questions : Pourquoi, après des dizaines d’années de silences et de non-dits, la réalité de la survie en Ehpad devient-elle un des sujets chauds de l’année? Pour le retentissement médiatique permettant aux journalistes de s’intéresser un peu plus au sort de nos aînés ? Pour une campagne présidentielle atone qui voit apparaître un véritable sujet de société ?
Et si nous saisissions l’occasion pour mettre en lumière l’urgence de la vieillesse, de la perte d’autonomie, du handicap, des conditions de vie de nos parents, qui ont travaillé et cotisé toute leur vie, espérant assurer leurs vieux jours avant d’entrer en maison de retraite et disparaître par la suite.
Et si nos pouvoirs publics proposaient enfin des plans d’actions cohérents en replaçant l’humain au cœur de la problématique.
Chacun d’entre nous est, ou sera, confronté à la perte d’autonomie.
Quelles solutions allons-nous trouver pour aider dignement nos aînés ?
Que répondre face au refus d’un proche d’entrer dans une structure spécialisée ?
Comment assurer une fin de vie la plus épanouie possible à un parent confronté à la maladie ?
Comment faire face aux petites retraites et à la peur de l’abandon ?
Pour aborder tous ces enjeux, l’Indecosa-CGT organise, le 16 mars 2023, une journée d’échange avec tous les acteurs concernés à Saint-Avertin (Indre-et-Loire).
Ce sera l’occasion de mettre en lumière les différents dysfonctionnements et aberrations auxquels sont confrontés les soignants et les usagers.
Contact: indecosa@cgt.fr
