Le vendredi 30 avril, le collectif « santé » de l’INDECOSA-CGT a organisé une visioconférence sur le thème de la gratuité des parkings à l’hôpital. Une vingtaine de militants venant de toute la France ont répondu présent à cette initiative et un dialogue riche et constructif s’est vite installé entre les participants.
Le constat est sans appel, de plus en plus d’hôpitaux, très souvent en accord avec les mairies, pratiquent le principe du parking payant. L’argument est un peu le même partout : « Il faut dissuader les salariés des alentours ou les promeneurs occasionnels de rester en stationnement durant des heures, sur les places de parking des hôpitaux ».
On a trouvé la ficelle un peu grosse sachant que la plupart de ces parkings souvent mal entretenus et vieillissants sont confiés à des entreprises privées comme Vinci et Eiffage sans qu’aucuns travaux de réfection ou d’embellissement ne soient faits. Autrement dit, on fait payer des infrastructures aux usagers alors qu’elles ont parfois été construites il y a plus de 20 ans.
Ne nous leurrons pas c’est devenu une machine à cash très lucrative avec un minimum d’investissement.
Pour les membres présents l’hôpital est un lieu public et la plupart des usagers ne sont pas là par convenance mais bien par, Nécessité.
Si de nombreuses cliniques privées pratiquent cette méthode nous devons nous battre pour que la grande majorité des parkings des hôpitaux restent gratuits et accessibles. La plupart des Maires sont présidents des Conseils de surveillance des hôpitaux et il est impératif de les interpeller et de les mettre devant leurs responsabilités face aux administrés comme ce fut le cas à Pau où le Maire a abandonné le projet, le parking de l’hôpital est resté gratuit.
Enfin nous devons jouer la carte de l’unité, les directions des hôpitaux tentent de diviser les personnels soignants et les usagers en accordant des « pass » gratuits pour les uns au détriment des autres. Nous devons faire converger nos intérêts sachant que c’est avant tout le service public que nous défendons !
Enfin ne nous laissons pas « séduire » par des pseudos aménagements qui sont une première étape vers la privatisation totale des parkings. Face à l’hostilité des usagers, des plages horaires gratuites de 2 ou 3 heures sont proposées, plages qui, bien entendu, seront rognées au fur et à mesure des années.
Pour contrecarrer ce phénomène les militants présents ont proposé :
- De rencontrer les parties prenantes (Associations de malades, syndicats…)
- De répertorier toutes les actions menées sur le terrain et les faire remonter au niveau national.
- D’interpeller conjointement les Maires et les directeurs des hôpitaux
- De créer un matériel de propagande comme des autocollants, des affiches…
- Faire des pétitions, intervenir dans les médias locaux et les réseaux sociaux.
- Organiser des rassemblements
La sentinelle de la santé N°5 – 26 mai 2021 – Non aux parkings payant à l’hôpital –